Je n’ai jamais été fascinée par la marque Louis Vuitton et le monogramme LV est l’antithèse de ce que j’aime car trop voyant pour moi. J’ai appris ensuite à connaitre cette marque et apprécie beaucoup le cuir épis, bien plus discret… symbole de bel ouvrage…
En lisant Les dynasties du luxe de Yann Kerlau dont j’avais parlé dans ce billet j’avais appris à mieux connaitre cette maison et surtout l‘histoire du fondateur Louis Vuitton ( 1821 – 1892) qui quitta son Jura natal à 14 ans pour rejoindre Paris où il entra en 1837 comme apprenti chez un « layetier-emballeur-malletier» (métier qui consistait à emballer les nombreuses affaires de riches clients qui partaient en voyage) et réalisait des coffres de voyage. En 1852 il s’occupe notamment des toilettes de impératrice Eugénie et fonde la marque Louis Vuitton en 1854.
L’exposition Volez, voguez, voyagez au Grand Palais, qui aborde la maison Vuitton sous l’angle des malles – de façon plus poussée que l’exposition Louis Vuitton Marc Jacobs vue en 2012 aux musée des Arts décoratifs et dont j’avais parlé ici, est très intéressante, même si trop à sa gloire (à se demander si c’est le commissaire Olivier Saillard ou quelqu’un de Vuitton qui a écrit les textes…).
Elle part du fondateur Louis Vuitton et relate les différentes innovations de cette maison comme le fait de fabriquer des malles au couvercle plat – et non bombé comme les coffres traditionnels – et étanches, ce qui permet aux élégantes de voir arriver leurs effets à bon port.
La maison Vuitton accompagne les débuts de l’aviation et des voitures, les croisières jaune et noire de Citroën.
Cette exposition montre aussi les différentes toiles recouvrant les malles, de la toile gris Trianon du début à celle depuis mondialement connue, choisie en 1896 pour éviter d’être copié par les autres maisons.
Si l’on peut s’interroger sur les expositions régulières mettant à l’honneur des grandes maisons de luxe françaises ( Cartier, Vuitton..) ou des créateurs (Jean-Paul Gaultier, Dries Van Noten…) force est de constater que cette exposition historique nous rappelle les révolutions qui marquèrent les transports et le voyage depuis 1850. Et les modeux s’interrogeront sur les liens entre le steamer bag de Louis Vuitton et le Kelly d’Hermès qui ont un point commun: la fermeture.
A découvrir jusqu’au 21 février, de préférence en coupe file (cela coûte 1€) ou aux heures creuses car la queue peut être longue, même sous la pluie!