Le mercredi 3 février, au théâtre des Sablons de Neuilly sur Seine, le Yacobson Ballet donnait une représentation aux premiers abords plutôt classique.
Envie de me remettre des adieux de Mats Ek en janvier dont j’étais sortie perplexe? Envie de croiser les Russophones de Paris et Neuilly en goguette? Un peu des deux et surtout cet amour viscéral pour la danse.
Fondée en 1969 par Leonid Yacobson alors maître de ballet et chorégraphe renommé, le Yacobson Ballet est la première compagnie indépendante de Russie – ie non rattachée à un Opéra.
Après une interprétation des Sylphides de Michel Fokine belle sans être époustouflante – pas de port de bras à tomber par terre ni d’émotions particulières de mon côté, le ballet contemporain Rehearsal de Konstantin Keikhel, inspiré librement du film de Federico Fellini, Répétition d’orchestre, apportait un brin de folie très russe à cette soirée plutôt sage. Un humour à la fois grinçant et décapant dans la façon dont la répétition – rehearsal – se déroulait: danseurs nonchalants dans la démarche, et techniquement irréprochables… au grand désespoir du maître de ballet dont le nerfs finissent par craquer.
Enfin, le Grand pas de Paquita de Marius Petipa apportait à nouveau une touche vaporeuse – magnifiques costumes scintillants – à la soirée. Un bal très bien interprété, tant techniquement que par la présence scénique et qui m’a donné envie de revoir un ballet dont je ne suis pourtant pas une adepte car sans véritable histoire.
Une soirée profondément russe, entre cette beauté scintillante caractéristique de cette danse et une folie – maîtrisée ici- que l’on retrouve dans de nombreuses œuvres et ballets russes.