Le musée des Arts décoratifs est un musée que j’aime beaucoup, à la croisée entre l’histoire et la mode. D’un côté du bâtiment se trouvent la mode et les bijoux, de l’autre l’ameublement…
Il s’y tient en ce moment l’expo Louis Vuitton / Marc Jacobs. Si je suis pas adepte de la marque au monogramme, comme tout signe extérieur ostentatoire de richesse, j’avais lu dans Les Dynasties du Luxe – livre dont je vous ai déjà parlé – l’histoire de Louis Vuitton, et la voyageuse que je suis avais envie de voir si on y trouvait les fameuses malles.
L’expo est divisée en deux parties, la première retraçant l’histoire de Louis Vuitton, la seconde consacrée au designer américain. J’ai vraiment préféré la 1°, la 2° étant un peu trop « commerciale » à mon goût.
Jurassien d’origine, Louis Vuitton arrive à Paris d’abord comme apprenti chez un malletier avant de fonder sa propre maison en 1854. La première toile de ses malles, appelée Trianon, est grise. La seconde, à rayures, est rapidement contrefaite – déjà!! Il lance donc la toile à damiers et y inscrit discrètement son nom, sous les malles. C’est son fils Georges qui lance le fameux monogramme.
L’expo permet de voir à la fois de très belles robes mais aussi des habits de poupée, façon pédagogique d’expliquer qu’il fallait emballer tous ces accessoires à échelle humaine et non de jouets. On y trouve aussi des malles en tout genre, de la malle commode à la malle lit pour les explorateurs. Le tout servi par une très belle scénographie.
Le second étage est consacré à Marc Jacobs, avec tout d’abord une introduction à son « monde » où on retrouve pêle mêle Madonna, Marie Antoinette de Coppola ou le film Cabaret… Si j’ai trouvé cette partie « commerciale » c’est qu’elle n’est quasiment consacrée qu’à ses défilés. J’aurais voulu le voir au travail, réflechir à ses modèles. Il explique bien qu’il ne part jamais d’une page blanche, mais à part le processus de création d’un sac, au demeurant très années 1930, le reste de l’expo est consacré aux défilés. La féministe que je suis n’a pu s’empêcher de grincer des dents face à quelques fantasmes masculins « grossiers »: la femme à 4 pattes dans une cage portant culotte et bottes en cuir noir ou les infirmières aux sous-vêtements apparents clôturant l’expo…
Une expo qui permet également de croiser un public de modeux, fans de Vuitton et immortalisant fièrement un objet de la marque devant le portrait du fondateur ou de Marc Jacobs…