Si la danse est une religion alors Kylian est pour moi son prophète contemporain!
Il a cette capacité à exprimer l’indicible avec une grande finesse et mettre en lumière l’ambivalence des êtres humains sans sombrer dans la vulgarité.
Après Forsythe et Bausch en septembre (non relatés sur ce blog car j’étais sortie profondément énervée de Two cigarettes in the dark et avais manqué de temps pour le très beau Limb’s theorem de Forsythe) Future memories marque le passage à Paris du Ballet national de Norvège. Composé de 59 danseurs de plus de 20 pays, ce ballet a un répertoire large, de Petipa à Sol Leon.
Kylian, danseur, chorégraphe et directeur artistique tchèque, collabore étroitement avec cette compagnie. Et le spectacle présenté au Théâtre des Champs Elysées du 22 au 24 septembre était magnifique.
On retrouve certaines marottes comme dans Bella Figura où certains pas semblent sortir tout droit de Kaguyahimé (relaté ici sur ce blog) avec le jeu d’étoffe qui saisit par la taille Miko Nishino. Les questions qui traversent Bella Figura, Gods and dogs et Symphonie des Psaumes touchent à l’intime: quel masque portons-nous dans notre relation à l’autre, quel rapport entretenons-nous avec les autres, notamment entre hommes et femmes. Scènes de groupe et pas de deux alternent et la Symphonie des Psaumes est un véritable éloge à la danse…
Une soirée magique que découvriront les Norvégiens le 9 novembre à Oslo.