Les muses à travers l’histoire…

Sans vouloir reproduire la conférence donnée à L’institut français de la Mode par l’historien de l’art Olivier Gabet le 22 octobre 2020 à l’occasion de l’exposition « Betty Catroux, Yves Saint Laurent – Féminin singulier » voici quelques informations que j’ai trouvées utile de partager avec vous:

D’origine bretonne et diplômé de l’Ecole des Chartres, directeur du Musée des Arts Décoratifs et commissaire de l’exposition « Christian Louboutin (L’Exhibition[niste]) », Olivier Gabet a proposé aux participants une vision érudite et intéressante du personnage féminin de la muse, sous la modération de Monique Younès.

Les Muses désignent dans la mythologie grecque les neuf filles de Zeus et de Mnémosyne qui président aux Arts : Clio (histoire), Euterpe (musique), Thalie (comédie), Melpomène (tragédie), Terpsichore (danse), Erato (élégie), Polymnie (poésie lyrique), Uranie (astronomie), Calliope (éloquence). Elle habitent sur le Mont Parnasse et sont des intermédiaires entre l’artiste et les Dieux, en leur soufflant des idées.

A ces neuf muses, Platon ajoute ensuite Sapho, qu’Olivier Gabet appelle « la muse tragique« , cette poétesse grecque des VII°s et VI°s av JC qui vivait sur l’île de Lesbos. Pénélope, elle, rendue célèbre par l’Iliade et l’Odyssée apparait comme la onzième muse, celle du foyer. Elle incarne la fidélité et l’épouse idéale.

La muse peut être « déchue » comme Saskia van Uylenburgh (1612- 1642) femme de Rembrandt issue d’une très grande famille et morte à 30 ans après 4 grossesses, dont le peintre vendit l’emplacement de la tombe pour payer celle de sa deuxième épouse, l’ancienne gouvernante de ses enfants. La muse se fait « camarade » comme Berthe Morisot, grande peintre du XIX° longtemps oubliée par l’histographie mais qui était sur un pied d’égalité avec ses camarades peintres masculins. La muse est également la muse d’elle même comme Sarah Bernhardt, ou poète, écrivain et muse à la fois comme Lou Andreas-Salomé, ou un membre de la famille comme la fille de Jeanne Lanvin, Marguerite.

Durant cette promenade érudite à travers les cycles la réflexion sur la muse se précise. Ainsi Galatée ne serait pas une muse, mais une œuvre devenue vivante sous les yeux de Pygmalion.

Anne-Laure FAUBERT

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