Rodin, l’exposition du centenaire au Grand Palais

A l’occasion du centenaire de la mort d’Auguste Rodin (1840- 1917) le Grand Palais et la Réunion des Musées nationaux s’associent pour célébrer l’artiste. Cette exposition se veut à la fois une rétrospective sur l’œuvre du sculpteur et une mise en perspective sur la sculpture et l’art du XX°siècle. En effet, elle comprend à la fois plus de 200 œuvres de Rodin, et des dessins et sculptures de Bourdelle, Brancusi, Giacometti, Matisse…

Auguste Rodin – Les Bourgeois de Calais, épreuve moderne – 1889-2005 – © Musée Rodin (photo Christian Baraja)

Une exposition monumentale qui apporte un contrepoint à celle plus intimiste du musée Rodin et dont nous vous avons parlé ici . J’ai à titre personnel préféré la seconde car certaines œuvres m’ont réellement bouleversée et le propos sur la religion (dévotion sacrée versus jouissance profane) m’a interpellée.

Auguste Rodin – La Cathédrale – 1908 © Musée Rodin (photo Christian Baraja)

Le parcours de l’exposition du Grand Palais est conçu comme le reflet de la trajectoire de Rodin. La scénographie s’appuie sur son œuvre, sa capacité d’invention, son influence et sa postérité. L’exposition est structurée en trois parties : Rodin expressionniste, Rodin expérimentateur et l’après 1945.

Auguste Rodin – Le Penseur, 1904 © Musée Rodin (photo Christian Baraja)

Cette exposition rappelle l’importance du corps pour Rodin : « Le corps est un moulage où s’impriment les passions ».  En excluant dans les Bourgeois de Calais ou les Portes de l’Enfer toute référence littéraire et historique, il aborde la sculpture sous un angle nouveau en affirmant la dimension universelle de l’être humain. Il rend « vie à la sculpture » et livre une interprétation personnelle de la destinée humaine.

Il accumule par ailleurs dans son atelier des centaines d’épreuves en plâtre d’après ses modelages en terre dans lesquelles il puise, taille, recompose. Cette façon de travailler, novatrice à l’époque, est reprise ensuite par de nombreux artistes. Fragmentation, agrandissement, série, trace du processus créatif intégrée à l’esthétique de l’œuvre sont autant de techniques reprises par d’autres artistes par la suite. Par ailleurs, l’après Seconde Guerre mondiale et l’onde de choc de la Shoah replacent le corps au centre de l’intérêt d’artistes comme Germaine Richier ou Alberto Giacometti.

Grand Palais – Jusqu’au 31 juillet 2017

 

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