Comme je vous le disais dans mon précédent billet, certains mots employés sur le site de l’Opéra de Paris me laissaient craindre le pire.
J’ai donc été agréablement surprise et ai beaucoup aimé l’aspect épuré de ce ballet.
Sur une scène ronde entourée d’un rideau de cordes où le sol, strié de bandes de différentes couleurs, ressemble à la fois à un jeu de mikado et à un terrain de sport, se déplacent des acteurs dont la couleur des habits varie en fonction de l’éclairage. 3 hommes et 7 femmes habillés d’abord de beige, puis de rose / violet, de blanc et enfin de beige à nouveau.
Ils courent souvent, s’arrêtent et si certains gestes sont saccadés, d’autres très doux les contrecarrent aussitôt. Les rapports ont globalement sains (je pense à Preljocaj et à ses rapports hommes femmes un peu malsains) même si un couple se chamaille régulièrement.
Parfois, ils prennent des poses de défilé de mannequin, parfois ils évoluent par deux, parfois en groupe. Le tout au son d’une musique harmonieuse mais répétitive. Je n’aimerais vraiment être ni le pianiste, ni le joueur de xylophone ou de hochet musical qui répètent pendant une heure 10 les mêmes accords. Un risque de lassitude guette le spectateur qui a envie de dire « Silence, laissez la danse s’exprimer seule, vous m’endormez, vous m’abrutissez avec ces sons identiques ! »
Côté danseurs, j’ai à nouveau beaucoup apprécié Miteki Kudo à la danse si gracile….
A la fin du spectacle, les réactions sont contrastées et me rappellent celles du ballet Parsifal. Certains bissent avec leurs mains et crient « Bravo », d’autres hurlent « Bouh » de façon répétitive…
Un ballet, qui s’il n’est pas mon préféré de la danse contemporaine, m’a cependant beaucoup plu par la beauté épurée qu’il dégageait.
Et bien sur ce coup, nos avis diffèrent du tout au tout : le ballet m’a profondément ennuyée, tout le temps. Mais j’ai adoré la musique.
J’adore ces soirées comme ça où personne n’est d’accord.
Programmer des créations contemporaines transforme la salle en plusieurs camps… ; )
Je suis d’accord avec Amélie (26 mai) : j’ai trouvé le ballet tout à fait ennuyeux mais la musique de Steve Reich – que j’avais découverte dans les années 70 à New York – géniale, comme à son habitude. Oui, j’ai payé plein pot pour me retrouver au 2ème rang à l’orchestre, ce qui m’a permis de voir comment les musiciens évoluaient. Un véritable tour de force pour la plupart. « Music for 18 musicians » qui dure 56mn 31s dans son enregistrement original de 1978 a, été poussé jusqu’à 70mn pour les besoins du ballet et je ne m’en plaindrai pas !
l’unanimité, c’est toujours un peu suspect je trouve !
quel bonheur, quand le « spectacle » se prolonge autour d’échanges, d’avis, de perceptions différentes.
; ) Entièrement d’accord avec toi!
J’étais littéralement en transe!! J’adore!