Dans un précédent billet, j’avais parlé de mes impressions à la sortie de cette exposition.
On y sentait, entre les lignes, une certaine perplexité. J’étais restée sur ma faim.
J’ai donc décidé d’après-midi dimanche dernier. Le monde y était déjà moins nombreux, les têtes avaient enfin laissé place aux tableaux dans les premières salles.
Cette exposition a, selon moi, le mérite de retracer la carrière, longue et souvent réduite aux meules de foin, à la cathédrale de Rouen, et à la jeune femme à l’ombrelle, du peintre.
De ses premiers tableaux, dans la veine de l’école de Troyon, aux prémices de l’abstraction, que de chemin parcouru!
Au rez de chaussée, deux vues de la Seine dans les tons violets, permettent de voir la différence de traitement d’un même thème.
Si le tableau de droite est peinte de façon nette, celui de gauche, ressemblant à celui ci-contre, laisse place à la fantaisie, au rêve : les arbres deviennent quasiment irréels, l’eau reflète mille reflets.
La dernière salle, et notamment ses deux tableaux ronds encadrés, me font penser par la délicatesse des couleurs à la sensualité des tableaux de Fragonard, alors même que les sujets diffèrent complètement, nénuphars versus jeunes femmes.
Cette fois-ci, je suis conquise! A quoi tient l’appréciation d’une exposition parfois!