Manet, Renoir, Monet, Morisot… scènes de la vie impressionniste au Musée des Beaux-Arts de Rouen

Après vous avoir parlé des Impressionnistes avec L’atelier en plein air au Musée Jacquemart André (voir le billet ici) direction la Normandie, où se tient pour la troisième fois le festival Normandie Impressionniste. Son thème général : le portrait.

Baudelaire

Premier arrêt : Rouen et son musée des Beaux-Arts.

Intitulée Manet, Renoir, Monet, Morisot… scènes de la vie impressionniste, l’exposition dessine en filigrane l’évolution de l’histoire sociale de la France, et particulièrement celle de la famille.

Deux soeurs

Souvent associés à la peinture de paysage, les impressionnistes se sont également intéressés aux intérieurs, qu’il s’agisse d’appartements modernes ou des lieux de sociabilité. Une manière pour eux d’expérimenter des cadrages nouveaux.

On parcourt ainsi, à travers 12 thèmes, le XIX°s et la question de l’enfance, de la place de la femme (délicat tableau de Berthe Morizot sur sa sœur Edma Pontillon, artiste, qui interrompit sa carrière après la naissance de sa fille Blanche)…

Le berceau

A une époque où les jeunes filles sont promises au mariage, Berthe Morizot, qui s’est mariée tard et a privilégié la peinture, s’interroge ainsi sur la liberté des femmes à disposer de leur vie. Muses et modèles, les femmes sont à la fois le premier public du peintre et le sujet de leurs tableaux, qu’elles soient en train de boire du thé (rituel social) ou peintes dans leur intimité (au réveil).

Opéra

Thème déjà évoqué dans l’exposition L’art et l’enfant au Musée Marmottan (voir le billet ici), l’enfance constitue également un sujet de prédilection pour les Impressionnistes. Peindre l’enfance c’est représenter la fugacité ainsi que la paternité des peintres. C’est également une façon d’inscrire l’enfant dans des codes sociaux et de représentation (habits, rouge des lèvres montrant qu’ils se portent bien). Dans leurs portraits intimes, ils se font le miroir de leur époque avec l’importance croissante accordée à l’enfant et qui se traduit en 1872 par une loi interdisant le travail aux enfants de moins de 12 ans et en 1881 par la loi sur l’école laïque, gratuite et obligatoire.

A découvrir jusqu’au 26 septembre 2016 au Musée des Beaux-Arts de Rouen

 

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