Etudiante déjà je regardais les publicités de la SNCF pour les marchés de Noël alsaciens. Après une année passée en Autriche à découvrir le vin chaud à Salzburg et en Allemagne (Munich et Nuremberg) j’ai toujours gardé cette nostalgie pour les Stollen, ces gâteaux à base de fruits secs, le vin chaud et le pain d’épices.
Alors cette année quand j’ai reçu des informations sur ces marchés, j’ai sauté sur l’occasion et suis allée faire un tour au pays des étoffes, ie Mulhouse.
Mulhouse à bien des égards me rappelle Metz: une ville dans l’ombre de sa voisine – Strasbourg ou Nancy, chacune sa rivale – et son architecture hétéroclite.
Mais derrière cette dissonance se cache une ville attachante, au musée de l’impression sur étoffes très riche (j’en reparlerai dans un billet ultérieur) et au marché de Noël décoré chaque année d’une étoffe différente. Cette année il s’agissait de l’étoffe Alizarine, inspirée des motifs Arts déco et du 500eme anniversaire de l’alliance entre Mulhouse et la Confédération suisse.
Sa créatrice Marie-Jo Gebel est une femme simple et passionnée qui vous explique le processus de création de façon désarmante. Des milliers de tissus consultés au Musée de l’impression sur étoffes au dessin unique, il aura fallu des heures de travail pour sélectionner 200 dessins puis 20, à l’aide de photo et de tris à domicile. Une façon de travailler commune à de nombreux artistes et qui n’est pas sans rappeler la façon dont André Malraux traitait de l’art….avec la technologie en plus…