J’ai eu l’occasion en mai, grâce à la community manager de la Cité de l’architecture et du Patrimoine, Claire Gayet, de visiter l’exposition Réenchanter le monde – Architecture, ville, transition – en présence de la commissaire de l’exposition, Marie-Hélène Contal et de la scénographe Myriam Feuchot.
Réenchanter le monde est une formulation empruntée au philosophe français Stiegler. Cette exposition « manifeste » conçue avec les architectes lauréats du Global Award for sustainable architecture interroge sur les grandes transitions urbaines de notre époque.
Située dans le Hall About de la Cité, dans un ancien séchoir aux larges voûtes, l’exposition donne un sentiment d’abondance. Dès l’entrée une carte du monde accueille le visiteur et lui permet de découvrir la diversité des pays et des projets architecturaux.
Il se trouve ensuite face à une myriade de cubes en carton, matériel léger facilement démontable et transportable, qui retracent les différents projets, d’une réflexion sur la façon de se réapproprier la culture locale en Afrique, en Inde ou en Chine, à une réhabilitation de bâtiments qui devaient être démolis dans le Nord de la France. Ces projets sont structurés par des thèmes reprenant souvent, comme le titre de l’expo,une citation connue « la condition humaine » de Malraux et soulevant des questions éthiques: quel type d’habitat voulons-nous dans le futur? Quid de l’environnement? L’architecture doit-elle être copiée par les habitants ou au contraire sacralisée?
Au milieu de cette exposition, de grandes tables en bois, style brocante, invitent le visiteur à s’asseoir et regarder des projets.
Le clou de l’expo est pour moi le cabinets de curiosité des architectes, véritable condensé de leur univers. Masques africains, poteries, chapeaux, livres… Autant de sources d’inspiration pour ces lauréats. Une belle exposition qui interroge à la fois sur le processus de création et sur la ville de demain.
Côté info pratiques l’expo dure jusqu’au 6 octobre.