Que les amoureux de photos, d’espaces bucoliques et de la Russie prennent la direction du Musée Zadkine. Il ne leur reste que 4 jours pour (re)découvrir ce petit musée atelier lové près de la fac d’Assas et du jardin du Luxembourg. Un musée agrémenté de sculptures de Zadkine (1890-1967) et qui accueille pour 4 jours encore une exposition photos du début du XX°s.
Après une projection de ses photos devant le tsar en 1909, Sergueï Procoudine-Gorsky (1863-1944), peut réaliser son rêve: parcourir l’Empire et réaliser un « ambitieux travail de reportage ». Il prend entre 1909 et 1916 des milliers de clichés sur verre dans les régions de l’Oural, de la Volga, Mourmansk,en Sibérie, au Daghestan, en Azerbaïdjan, au Kirghizistan, en Ouzbékistan (notamment à Samarkand).
Plus de 90 de ces clichés sont exposés au musée Zadkine, dialoguant avec ses sculptures et ses bas reliefs.
Il émane de cette exposition un sentiment d’éternité: comme si les choses n’avaient pas changé depuis un siècle, comme si les villages russes étaient toujours les mêmes. On est saisi devant la beauté de la nature qui semble vierge de toute trace humaine. Pourtant une question subsiste: parler de l’ancienne Russie, c’est plutôt montrer des villages, des scènes de vie. On songe à Gogol et ses âmes mortes (1842). J’aurais voulu davantage de photos avec des personnes …même si les paysages sont sublimes, ils n’ont pas la même portée.