On file au Musée Carnavalet dans le Marais qui, en partenariat avec le Palais Galliera, expose les très belles robes d’une élégante du début du siècle, Alice Alleaume, première vendeuse de 1912 à 1923 chez Chéruit, 21, place Vendôme. Issue d’une famille travaillant pour la haute-couture, sa mère Adèle est « couturière en robes » et Hortense, sa sœur aînée de 14 ans, première vendeuse chez Worth, rue de la Paix, Alice fait très tôt ses classes en France et en Angleterre dans des maisons de haute-couture où ses talents de conseillère font merveille. Son carnet de commandes est bien rempli, peut-être parce qu’elle connait bien ce milieu.
Robes de jour et de soirée, manteaux, pyjamas, kimonos de femmes, chapeaux d’hommes, barboteuses et robes d’Alice enfant et de sa fille Ginette, née en 1922, constituent cette riche exposition agrémentée également de photos, carnets de vente et de bal ainsi que quelques couronnes de fleurs. Cette élégante, qui se retire du monde de la mode en 1923, a des goûts très sûrs.
Il est dommage cependant que la cause de ce retrait ne soit pas expliquée, probablement la naissance de sa fille après son mariage avec le banquier Emile Alleaume, ni que ce milieu de petites maisons de la haute couture ne soit pas mieux brossé…avec ses fastes… et l’envers du décor…
J’aime cet article, je vous remercie