J’avoue ne pas être fan de la Pinacothèque, l’expo Soutine vue en 2009 m’ayant déçue, comme d’autres dans ce lieu.
Toutefois, expo photo personnelle oblige, je suis allée voir L’art nouveau, la révolution décorative ». Après l’expo 1900 vue il y a des années au Grand Palais, je ne pouvais qu’être déçue. Et pourtant… Cette expo, qui mérite pour le mobilier d’être complétée par une visite du Musée d’Orsay, est pédagogique et assez complète.
L’art nouveau (1890-1905) se veut une rupture au classicisme et une réaction à industrialisation.
Selon les pays, ce mouvement prend plusieurs noms: Tiffany aux Etats-Unis, Jugenstil en Allemagne, Sezessionist en Autriche…
En réaction donc au classicisme, l’art nouveau n’impose aucune règle à l’artiste.
Cet art est présent partout: bouches de métro, meubles, bijoux, vases… il fait également la part belle à l’érotisme par des formes qui firent scandale à l’époque.
Certains thèmes se dégagent: la nature, la femme, les plantes…
Quelques sublimes affiche de Mucha, dont j’avais visité le musée à Prague (cf. billet), se trouvent dans l’expo… Tout comme de très beaux vases de Guimard et de Gallé.
D’un art détaché de toute convenance sociale, l’art nouveau est rattrapé par son succès : cet art se vend et les artistes savent le vendre...
Une réflexion en filigrane sur le marketing avant l’heure et son influence en art…