Napoli du ballet royal du Danemark: des danseurs papillons…

Pour mon premier spectacle de l’année, direction Garnier où le Ballet royal du Danemark est invité . En effet, si je connais relativement bien le Danemark, je n’avais encore jamais vu son ballet. Un oubli réparé hier lors de la représentation en matinée. Une représentation qui m’a également permis de croiser dans le public Mathias Heymann, pullover vert et barbe de latin lover… : )))

Le premier acte s’ouvre sur la ville de Naples et ses ruelles sordides où se côtoient prostituées et habitants. Une jolie jeune femme, Teresina (Susanne Grinder), est courtisée à la fois par le marchand de pâtes, Giacomo, et le marchand de limonades, Peppo, alors qu’elle attend le jeune pêcheur Gennaro (Ulrik Birkkjær) dont elle est amoureuse.

Cet acte est l’occasion de très belles danses fluides, tant de groupes que de pas de deux des amoureux, vite interrompus, notamment par la mère de Teresina, Veronica.

Une jeune femme vêtue d’une longue robe bleue rappelant la Vierge, apparaît. Il s’agit d’une pèlerine. Elle refuse à la fois la pêche de Gennaro et le médaillon en argent de Teresina. La jalousie de Giacomo et Peppo, le flirt d’une amie de Teresina avec Gennaro donnent lieu à de pittoresques scènes de genre…

Alors qu’une tempête éclate et que Teresina, partie en bateau avec Gennaro, est portée disparue, la pèlerine rappelle à Gennaro, rejeté de tous, le coeur en argent suspendu à son cou par Teresina et l’exhorte à partir à sa recherche.

Le 2° acte s’ouvre sur un monde imaginaire marin où des naïades entourent Teresina. Golfo, être maléfique,la transforme en naïade. Le costume de cet être rappelle à la fois un faune pour le bas et un squelette pour les os et la tête. Sa danse, lascive et inquiétante, est renforcée par des susurrements provenant de l’orchestre. Un procédé semblable à celui employé dans Harry Potter ou Le Seigneur des Anneaux où, lorsque le mal approche, des sons inquiétants renforcent le malaise.

Alors que Golfo s’apprête à donner à Teresina le baiser de la mort, Gennaro apparaît, tel Orphée venant chercher Eurydice. De très belles danses où Teresina évolue entre les 2 hommes avant de rejoindre Gennaro, grâce à la puissance du coeur en argent. Le final de l’acte, où les deux amoureux quittent ce lieu sombre pour rejoindre la lumière, rappellent la fin de Coppélia (version de P. Bart). Telle Eurydice, Teresina se retourne une dernière fois, mais sans conséquence aucune: Gennaro est à ses côtés et la ramène à la vie.

J’ai clairement préféré le second acte, tout en sensualité inquiétante, et en « rappel » de films ou ballets.

Le dernier acte voit le retour des amoureux et leurs fiançailles en de très belles danses aériennes.

S’il y a quelque chose qui m’a frappée dans ce ballet, c’est la grâce, voire l’évanescence de la danse dans le 2° acte. Ces danseurs ressemblent à des papillons… Ils ont une beauté à la fois fragile et pleine de vie…

2 réflexions sur “Napoli du ballet royal du Danemark: des danseurs papillons…

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s