Une question agite en ce moment la blogosphère Danse (fin du billet et commentaires): le Bolchoï sait-il danser du contemporain? Et comme j’étais sortie de la représentation de Don Quichotte avec la même interrogation aux lèvres, j’ai décidé de creuser.
Attention, nous parlons d’une compagnie d’exception, donc, oui bien sûr, elle sait le faire. Mais fait-elle vibrer le public de la même façon que pour ses pièces de répertoire?
Le spécimen que j’avais sous la main m’ayant répondu par un grognement, je suis allée me renseigner moi-même sur le site du Bolchoï.
Source de la photo: site du Bolchoï – Ballet Herman Shmerman de William Forsythe
Oui, cette compagnie danse du contemporain, dans des proportions bien plus faibles que les pièces de répertoire.
Un petit tour sur le site me confirme en effet que Giselle, Casse Noisette, la Belle au bois dormant ou Le Lac des cygnes sont davantage joués et que ce n’est par exemple qu’en 2010 que le ballet de Forsythe cité plus haut a été donné pour la première fois au Bolchoï.
On y retrouve cependant du Balanchine ( ci-dessous: Rubies, même source). Mais peut-on vraiment appeler danse contemporaine un ballet datant de 1967? L’origine russe du chorégraphe ne fait-il pas de ses ballets des oeuvres de répertoire?
Reste à savoir si l’enthousiasme est le même… Une nouvelle idée de voyage en perspective??? S’il n’y avait pas les tracas de l’obtention du visa, je dirai oui tout de suite!!
Le Bolchoï se tourne de plus en plus dans le contemporain, c’est une compagnie qui doit bien évoluer et regarder ce qui se fait ailleurs. Mais comme tu le dis, ça reste dans les proportions très restreintes. Après, ce sont de si bons danseurs que ça ne peut qu’être bien, mais ça ne peut forcément atteindre le niveau d’une troupe qui danse ces ballets depuis des années.
Et de toute façon, les ballets contemporains du Bolchoï ne sont pas très extrêmes, ils ne se sont pas essayé à du Pina Bausch.
C’est dommage d’ailleurs qu’ils n’essaient pas Pina Bausch… La danse contemporaine répond également moins à cette volonté de « briller ».