Pour ceux pour qui les îles grecques évoquent immédiatement des maisons aux murs d’une blancheur immaculée surmontées de toits bleus, Symi vous surprendra. Ayant lu sur un forum de passionnés de la Grèce mais également dans une revue d’une compagnie grecque que Symi était parmi les 20 plus belles îles grecques, j’avais envie, cette année, d’y faire un tour. J’avais gardé en tête des images de maisons ocres et je n’ai pas été déçue.

Située dans le Dodécanèse, à une heure en bateau de Rhodes, île dont j’ai parlé ici, Symi offre un visage italien aux visiteurs qui s’y pressent souvent en excursion pour la journée, ce que je trouve dommage car Symi se découvre selon moi en 3 jours (et plus si affinités). L’arrivée permet d’embrasser du regard le port en demi-cercle et de découvrir des maisons à l’architecture néoclassique, coiffées d’un chapiteau d’inspiration grecque. Un escalier de plus de 300 marches (ou kali strata – littéralement « bel escalier ») mène à la ville haute loin des hordes de touristes. Ici une ancienne pharmacie, là des maisons à vendre à rénover…
Symi qui fut une île riche et prospère grâce aux éponges naturelles a perdu de sa splendeur … même si la proximité avec Rhodes et la présence de monastère de Saint Michel Panormitis – connu dans toute la Grèce – lui assure désormais un beau développement touristique. Le port de Symi se découvre surtout le soir, après le départ des derniers bateaux d’excursion.

Côté monastère, entre les deux édifices consacrés à Saint Michel, j’ai préféré le moins connu des deux, Saint Michel Roukouloitis, plus intimiste. Les fresques des deux édifices sont splendides.

Côté plages, étant plutôt adepte des plages accessibles après une randonnée, les sentiers étaient globalement bien indiqués à l’exception d’un, et la pureté des eaux reconnaissable à la présence d’oursins. Il existe également des plages avec chaises longues et parasols et tavernes mais je ne m’y suis pas rendue.
J’ai beaucoup aimé cette île qui mêle coins « civilisés », restaurants en bord de mer comme la Grèce en recèle (très bons souvenirs de ce type de restaurants à Ithaque ou Agios Efratos) de qualité comme Kali Strata dans la ville haute (le pus raffiné pour la présentation) et Tholos au fond du port, un côté Saint Tropez avec les yachts amarrés au port (sans le côté m’as-tu-vu de cette ville) et des plages à la beauté sauvage où l’on se prend pour Robinson Crusoé, la tranquillité étant uniquement troublée en fin d’après-midi par des chèvres. Je me suis même renseignée sur le prix de l’immobilier, Rhodes étant à 3 heures de vol de Paris…

J’ai trouvé par contre dommage, alors que le port et la ville haute recèlent de beaux détails architecturaux (mention spéciale pour les poignées de porte) de ne pas avoir trouvé des boutiques d’artisanat de qualité (beaucoup de T-shirts, de babioles… pour un tourisme de masse d’excursionnistes à la journée, même si je ne suis pas sûre que cela fonctionne tellement).
Anne-Laure FAUBERT