Jusqu’au 31 octobre, si vous vous rendez au musée d’Amiens (Picardie) vous pourrez voir une oeuvre de Daniel Buren dans la grande salle. Une visite qui vous fera – peut-être – oublier que ce musée est en travaux.
Première surprise: l’affiche annonçant l’expo ne correspond pas aux œuvres exposées… puisque cette affiche est en réalité l’oeuvre de l’artiste pour la Cité radieuse de Marseille,

Intitulée Les flèches,cette oeuvre in situ pourrait, d’après son titre, nous faire penser que ces objets pointent vers la verrière du musée, dialoguant avec lui et élevant l’Homme par l’art.
Il en va autrement puisque ces « flèches » sont en fait des supports de tableaux. C’est sur ces flèches qu’on les transporte pour une exposition, restauration… Elles sont avant tout un outil de travail. Le musée devient alors un vaste chantier et non plus un lieu de déambulation
Perplexe, je compte sur cet entretien avec Daniel Buren, par ce bel après-midi de septembre. J’essaie alors de comprendre ce qu’il a voulu dire. Car ces tissus posés sur des cadres, de façon « brute » déclare-t-il, manquent de lien avec la salle. Leur sobriété renforce le caractère pompier de certains tableaux, sans instaurer un réel dialogue.
Les couleurs sont certes belles et harmonieuses mais le fait de savoir que ces tissus ont été choisis en fonction de ce que l’artiste avait sous la main me dérange. Drôle de façon d’honorer de sa présence ce musée…