Une fois l’étonnement passé de se retrouver dans une gare sortie de nulle part, genre Aix en Provence TGV mais en plus triste encore, un taxi ou pour les chanceux un bus pris, vous voici face à un aqueduc romain qui enjambe dix-huit siècles d’histoire.

Ségovie, perchée à plus de 1000m d’altitude, domine des étendues arides.

Il y a plusieurs façons de découvrir cette ville ancienne:

– goûter le cochon de lait ( ou l’agneau de lait) dans un restaurant pittoresque comme la Meson de Candido près de l’aqueduc. La viande est délicieuse, le maître des lieux aime à se donner en spectacle et prendre la pose. Personnellement cela m’a un peu agacée. J’avoue que voir un cochon de lait entier roti se faire découper par une assiette (preuve de sa tendresse) avant que ladite assiette soit jetée m’a attristée… Bref le côté attrappe touristes c’est pas trop pour moi malgré la très grande qualité de la viande

– grimper le long des ruelles, destination la cathédrale ou l’Alcazar

Si les maisons sont fortement restaurées, ce qui leur donne un côté décor de cinéma, la vue de la tour de l’Alcazar permet d’admirer les nuances de vert des plaines castillanes et d’avoir des points de vue intéressants de cette forteresse. Construit au début du XIII°s et fortement restauré à la fin du XIX°s à la suite d’un incendie l’Alcazar ravit les petits pour les armures (cela m’a rappelé le château de Koblenz en Allemagne) et en met plein les mirettes par la richesse de ses plafonds sculptés et les frises le long des murs…

Une belle journée qui aurait pu être magnifique sans cette pluie drue et persistante qui rend transi de froid…