On ne se rend pas à l’expo « Chagall, une vie entre guerre et paix » pour voir ses peintures joyeuses comme celles qui ornent le plafond du Palais Garnier. Ou sinon c’est qu’on a mal lu le titre.
Plutôt longue pour une expo du Palais du Luxembourg, elle retrace à grands traits le parcours de Chagall, qui vécut presque centenaire ( 1887-1985) entre la Russie, la France et New-York, traversant 2 guerres et ayant eu connaissance des pogroms en Russie.
Cette expo montre souvent des oeuvres sombres mais finit, heureusement, sur une note joyeuse: La danse (1950-1952) ci-dessous.
On trouve dès 1914 la figure du Juif errant, tant dans ses gouaches comme celle intitulée Le vieux que dans ses peintures. Les dessins décrivant la guerre de 1914-1918, et les tableaux Résistance, Résurrection et Libération (1937-1948-1952) montrent la violence et ses conséquences tout en gardant un côté « surréaliste » au sens onirique.
La vie de Chagall a été aussi, heureusement, marquée par la paix ou plutôt l’amour et notamment celui pour Bella dont il écrit en 1915: » C’est comme si elle me connaissait depuis longtemps comme si elle savait tout de mon enfance, de mon présent, de mon avenir, comme si elle veillait sur moi; je sentis que c’était elle ma femme. » Une muse que l’on retrouve dans ses toiles bien après sa mort subite en 1944, comme dans le tableau Le roi David de 1951 où le corps de Bella – Bethsabée s’enroule et s’élance à la fois, tel un génie sortant d’une lampe.
Cette expo permet également de retrouver le bestiaire imaginaire du peintre, et notamment les chèvres, souvent pensives et mélancoliques, comme celle du Monstre de Notre Dame (1953) où la gargouille est en fait une chèvre veillant avec tendresse sur Paris…
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