Arabella de Richard Strauss: pour la voix de Renée Fleming…

Je fais partie de ces gens, qui en plus d’être balletomane et de s’écharper sur des danseurs, pratique la même chose pour l’opéra. Ainsi on me verra prendre une place pour tel opéra uniquement pour: la mise en scène (Le Barbier de Séville  par Coline Serreau en 2008) les chanteurs (comme dimanche), le chef d’orchestre (La Didone de Cavalli par William Christie en avril de cette année) ou le sujet (La veuve joyeuse de Lehar en mars de cette année pour Vienne) ou fuir un opéra pour les mêmes raisons, genre la mise en scène de Don Giovanni par  Michael Haneke en 2006, reprise cette année, sans intérêt selon moi…

Bref, j’étais donc dimanche en matinée à Bastille pour écouter Arabella (1933) de Richard Strauss, et surtout la grande soprano Renée Fleming, aux vocalises toujours aussi belles.

De l’intrigue, je ne savais rien et je me suis même réconciliée avec la direction musicale de Philippe Jordan. Tout arrive…

Que retenir de cet opéra?

Hofmannsthal, qui en a écrit le livret, retranscrit très bien cette ambiance viennoise de la seconde moitié du XIX°s et exagère sur l’opposition entre le gentilhomme campagnard forcément pur (Michael Volle interprétant Mandryka) et le ballet des prétendants lisses et creux issus de l’aristocratie viennoise Elemer (Eric Huchet), Dominik ( Edwin Crossley-Mercer) et  Lamoral (Thomas Dear) – de la belle et pure Arabella (Renée Fleming).

Y sont retranscrits également sans complaisance les rapports hommes femmes qui conduisent jusqu’à sacrifier au sein d’une même famille, une fille (Zdenka travestie en Zdenko interprétée par Julia Kleiter) à une autre, afin de pouvoir doter la première. Un thème traité également dans la littérature autrichienne du début du XX° siècle.

La figue du père, le Graf Waldner (Kurt Rydl) y est malmenée: accro aux jeux, il « vend » sa fille au riche Mandryka, qui par un heureux concours de circonstances se retrouve non pas être un vieil homme mais son neveu, pur et entier.

Un très bel opéra, dont on ne retiendra pas la mise en scène, apprécié par le public et qui s’est terminé par  une standing ovation

 

 

 

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