Contrairement à l’autre exposition du Grand Palais, Beauté animale, celle consacrée au photographe Helmut Newton (1920 – 2004) dont le commissaire n’est autre que son épouse, June Newton, est réservée aux adolescents et adultes.
Connu pour ses nus féminins, ce photographe d’origine juive allemande, de son vrai nom Helmut Neustädter, fut d’abord l’élève de la photographe allemande Else Simon dite « Yva » – à qui il doit son style – avant de quitter l’Allemagne en 1938.
La première salle de l’expo s’ouvre sur ses photographies de mode, notamment pour l’édition française de Vogue, et les collections d’Yves Saint Laurent côtoient celles de Courrèges.
Contrairement au côté documentaire d’une Berenice Abbott, chaque photographie d’Helmut Newton invite à s’interroger sur la composition, le sujet, le fantasme sous-jacent… Ses thèmes? Des photographies érotiques, des portraits de personnalités comme Catherine Deneuve ou Margaret Thatcher (seule femme à avoir refusé de poser nue ou en déshabillé pour Newton), des photos montages autour de mannequins , et des photographies » trash » (notamment dans la dernière salle)…
Une exposition qui a priori s’adresserait davantage à un public masculin vu le nombre de fantasmes qu’elle véhicule… Sauf que la femme y est sublimée, à la fois puissante, séductrice et dominatrice. La représentation d’une femme qui aurait compris comment « tenir les hommes » et en jouerait? Interprétation possible…
Une exposition qui souligne la liberté du photographe, tant dans ses thèmes que dans la façon de les traiter. Elle invite également à s’interroger sur la mode, le luxe, l’argent et le pouvoir…. Une interview de la femme du photographe, également photographe, révèle qu’elle n’était pas jalouse de cette « obsession » qu’avait son mari pour les femmes et qu’elle s’est même inquiétée le jour où il a commencé à photographier des fleurs mortes!
Belle chute de cet article! J’ajouterai un sens de la mise en scène et du dialogue entre les éléments qui composent une photo (par exemple les écrans au sein des photos dans la première salle, avec King-Kong et d’autres) et les différents plans.
Merci! Un très bon sens de la mise en scène en effet et une très bonne utilisation des différents plans.