L’enlèvement au sérail de Mozart: un triomphe!!

Triomphe ce soir du  Neue Orchester pour L‘Enlèvement au sérail de W.A. Mozart sous la direction de Christoph Spering… ou l’occasion de retrouver également un « vieil ami », le théâtre des Champs Elysées (TCE pour les habitués).

Créé en 1782 en allemand, nouveauté pour l’époque, l’Enlèvement au sérail fut un triomphe … Et le reste aujourd’hui vu les réactions du public en liesse ce soir dans le très sérieux théâtre des Champs Elysées de l’Avenue Montaigne.

Comme dans beaucoup d’opéras, l’intrigue est mince.

Belmonte (Wesley Rogers ) a vu sa belle aimée, Konstanze ( Eva Mei), se faire enlever par des pirates. Il débarque donc en Turquie pour tenter de la ravir au Pacha Sélim qui l’a achetée. Il est aidée dans son entreprise par les serviteurs de Konstanze, Pedrillo ( François Piolino) et Blondchen ( Hendrickje van Kerckhove ) et ce malgré l’hostilité voire la haine du gardien, Osmin ( Kurt Rydl), qui ne rêve que d’une seule chose ‘ »les pendre, les égorger, les brûler, les noyer », leitmotiv accompagné d’une musique orientale. Car c’est bien l’un des intérêts de cette pièce, le mélange des parties sérieuses et comiques. Blondchen est espiègle voire effrontée, Pedrillo comique. Bref, le spectateur ne s’ennuie pas et apprécie de surcroît la grande maîtrise vocale des chanteurs présents ce soir malgré quelques « passages à vide » où la voix ne portait pas assez selon mon humble avis. Eva Mei – dont la fente au niveau de la poitrine de sa robe bustier a sûrement accru la concentration d’une partie de la salle ; ) – réussit des passages vocaux très techniques: presque colorature (i.e. virtuosité de la voix capable de réaliser des vocalises complexes dans un répertoire richement orné) pour l’air Ach Ich liebte de l’acte II (qui m’a rappelé un air de La Flûte enchantée) voire lyrique pour Traurigkeit et quasi dramatique pour Martern aller Arten.  J’ai particulièrement apprécié la basse  Kurt Rydl pour sa tessiture. Préférence pour les basses déjà exprimée dans mon billet sur Giulio Cesare à Garnier.

Un plaisir donc d’écouter ces artistes surtout après ma dernière expérience mozartienne très décevante à Prague.

Une occasion de retrouver aussi un public d’habitués fredonnant certains airs discrètement, battant la mesure ou commentant à l’entracte les autres oeuvres baroques jouées rue Montaigne…

Une très belle soirée sans atteindre la perfection. Existe-t-elle seulement? Parfois je me le demande…

2 réflexions sur “L’enlèvement au sérail de Mozart: un triomphe!!

  1. Bonjour

    Pour information, Belmonte n’était pas chanté par Xavier Mas mais par le très moyen Wesley Rogers et Blondchen n’était pas Mademoiselle Palamina mais la très honnête Hendrickje van Kerckhove. Quant à la fente entre les deux seins de Mme Mei, elle a même réussi à faire oublier un medium très pauvre et une caractérisation sommaire mais tout cela porté par un métier évident. Une soirée plutôt médiocre mais puisque le public était content…vox populi !

    1. Merci pour les informations. Je m’étais fondée sur les noms de mon programme trimestriel et n’ai pas vérifié avant d’écrire à minuit passé. Autant pour moi. Je ne serai pas aussi sévère que vous car j’ai trouvé Eva Mei techniquement très forte même si vous avez raison son médium aurait pu / dû (?) être meilleur et j’ai beaucoup apprécié la basse Kurt Rydl. W.Rogers ne m’a laissé aucun souvenir…

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