Giulio Cesare: la sensualité de Cléopâtre…

Que retenir du Giulio Cesare de Haendel, vu ce lundi à l’Opéra Garnier?

1 – Une mise en scène surprenante qui évite les clichés des reconstitutions de l’Égypte antique. Le metteur en scène, Laurent Pelly, choisit en effet une mise en abyme : il représente l’action dans les réserves d’un musée, très probablement celui du Caire. Les protagonistes de l’action apparaissent alors tels des fantômes du passé.

2 – Un Jules César plus amoureux que conquérant, même si la scène finale où il « rappelle Cléopâtre à l’ordre » en la faisant asseoir non sur le trône le plus élevé vers lequel elle s’était dirigée mais vers un autre en contrebas, signe de sa vassalité à Rome, montre que le  maître du monde ne perd pas conscience de son rang. 

3- Une distribution musicale dominée par Natalie Dessay. En effet, Jules César, interprété par le contre-ténor américain Lawrence Zazzo, possède certes une très belle voix, mais je ne l’ai pas trouvée très puissante. J’ai davantage été touchée par les virtuosités techniques de Natalie Dessay (Cléopâtre) ou par les personnages secondaires comme Sextus (Isabel Leonard) ou Achillas (Nathan Berg), à la magnifique voix basse.

4 – Une sensualité exacerbée. Cléopâtre incarne la séduction féminine dans toutes ses facettes, tant dans sa moquerie vis à vis de son frère que, et surtout, dans son rapport à Jules César. Séduction magnifiée par sa voix, sa tunique transparente, ses poses…

5 – Un orchestre virtuose dirigé par Emmanuelle Haïm

Un très beau spectacle qui interpelle sur les agissements des Grands de ce monde…

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