Il y a dans le tango une nostalgie sous-jacente qui était bien présente ce soir au théâtre du Châtelet… Et ce malgré des scènes de rue parfois violentes, une lumière par moments crue et une scène de ménage entre Rey, sa femme Margot et sa maîtresse Alma, traduite par un pas de trois désordonné.
Chantecler Tango se vit comme un songe, celui du gardien, Angel, qui voit ce haut lieu festif des années 40 racheté et remis à neuf. S’ensuivent alors des scènes (ou songes) précédant la fermeture de ce lieu, à la suite d’un crime.
La scénographie insiste beaucoup sur les jeux d’ombres et de lumières,les premières pour rappeler ce que fut Chantecler Tango ou pour envelopper les scènes d’amour et certaines danses; les secondes pour rappeler la vie extérieure: policiers et prostituées, peintres chargés de repeindre ce cabaret après son rachat.
Mora Godoy, qui danse par ailleurs le rôle principal de Ritana, signe une chorégraphie mêlant plusieurs styles de danse. Le tango domine mais les danses afro des peintres est un passage sublime, pour le rythme et son côté cocasse.
S’il y a un meurtre et une scène de ménage, le ton général reste burlesque avec notamment une scène mémorable autour d’une bouteille de vin convoitée par une femme ivre.
Une belle soirée qui donne envie de se remettre au tango même si elle n’échappe pas à certaines faiblesses, notamment au niveau des transitions musicales parfois abruptes et une chorégraphie par moment trop saccadée. L’affiche promettait des scènes plus suggestives ; )
Une Première où l’on pouvait croiser Elisabeth Platel, directrice de l’école de danse de l’Opéra de Paris mais aussi la télévision
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