250 ans après le premier voyage de James Cook, le musée du Quai Branly – Jacques Chirac présente, pour la première fois en France, une exposition sur ce continent aux 25 000 îles. Près de 200 œuvres dressent un panorama de l’art océanien. De la Nouvelle-Guinée à Rapa Nui (île de Pâques), d’Hawai à Aotearoa (Nouvelle-Zélande), l’exposition Océanie présente le Pacifique des îles dans son entier. Par delà les particularités de chaque atoll, on retrouve des questionnements communs, et des œuvres qui présentent certaines ressemblances.

Océanie: c’est une exposition dont la scénographie insiste sur l’importance de l’eau dans cette région du monde, élément qui unit autant qu’il sépare, et relate aussi les relations entre l’Europe et cette contrée, symbolisées par la pagaie de James Cook, le célèbre explorateur anglais du XVIII°s.
Océanie est une exposition qui ravira les amateurs d’arts extra européens auxquels j’appartiens, par un dialogue entre objets d’art ancien et contemporain, mythes et réalités de cette région sur laquelle fantasment de nombreuses personnes. Des pièces rares provenant de musées de Nouvelle Zélande et d’Europe, produites par des artistes océaniens.

On y redécouvre l’importance de l’animisme, avec notamment cette anecdote lors de l’ouverture de l’exposition à Londres, où une baleine béluga avait été aperçue dans la Tamise, heureux présages pour les dignitaires. Une pierre blanche avait alors été cherchée dans le fleuve et transmise au musée du Quai Branly pour cette exposition.

Quatre grands thèmes jalonnent l’exposition: le voyage avec ces magnifiques pirogues, l’ancrage, la rencontre et la mémoire. J’ai personnellement préféré la magnifique salle jaune, véritable forêt de statues…, et suis ensuite restée songeuse face à ce court film In Pursuit of Venus (infected) qui rappelle les différents fantasmes sur cette région du monde…
Anne-Laure FAUBERT
Exposition jusqu’au 7 juillet 2019