Au 142 rue Montmartre à Paris se trouve le Silencio, réseau de membres ouvert avant minuit aux détenteurs d’une carte annuelle payante – et chère – ou aux personnes invitées, comme moi hier. Dès l’entrée, avec le physio et la liste de personnes invitées, je me suis retrouvée quelques années en arrière, à l’entrée de certaines boites de nuit où il fallait montrer patte blanche pour entrer. Pour les adeptes de la liberté de circulation, attention au choc 😉
Après un boyau-escalier tout de noir vêtu, décoré de photos urbaines « tendance » vous voici face à de nombreuses alcôves qui feraient penser à une cave s’ils n’étaient désigné par David Lynch. C’est dans la salle de cinéma, petite et confortable, que Pia Myrvold tenait sa conférence avec David Rosenberg.
Considérée en 1994 par le magazine Vogue comme l’une des quarante plus importants designers au monde, Pia Myrvold, artiste norvégienne, est peintre de formation, avant de se tourner vers la couture, le design et le numérique.
D’abord perplexe devant ses premières œuvres qui me rappelaient certains ready made chers aux surréalistes, les impressions sur les chemises ou les formes de son univers m’ont enthousiasmée. Il y a un côté onirique dans certaines de ses oeuvres comme le film projeté en fin de conférence. Il y a surtout chez elle la volonté de faire partager et de rendre le spectateur partie prenante. Ainsi lors d’une exposition, elle avait créé des programmes qui permettaient aux visiteurs d’imprimer une « oeuvre » faite à partir de tableaux anciens et de l’univers de Pia Myrvold, reprenant cette idée selon laquelle chacun est artiste dans l’âme…
Une belle soirée qui aurait pu l’être davantage si le Silencio avait fait un minium de « relation clients » en offrant ou proposant autre chose qu’une bouteille de champagne pour 30 personnes…