Première de la 3° symphonie de G. Mahler de J. Neumeier : quand l’alliance de la musique et de la danse frôle la perfection…

Karl Paquette (l’Homme), Isabelle Ciaravola (l’Ange), Eleonora Abbagnato (la Femme), Mathias Heymann (la Guerre) et Stéphane Bullion (l’Âme)

Une certaine grâce et une grande poésie se dégageaient hier de l’œuvre de John Neumeier. Un chorégraphe avec lequel j’entretiens une relation ambivalente : j’adore sa Dame aux Camélias, déteste son Parsifal (cf. mon billet) et apprécie sa Mort à Venise à quelques détails près…

Composé de 6 tableaux –  Hier, Eté, Automne, Nuit, Ange et Ce que me conte l’amour – ce ballet alterne scènes de groupe et pas de deux, l’Homme (Karl Paquette) y étant toujours présent, véritable trait d’union du ballet, être en quête d’amour et de sens…

Dans Hier, ode à la virilité tant dans sa force que sa fragilité, l’inspiration du Boléro de Béjart est forte. La grâce de certains passages est bousculée par la violence des danseurs en kaki menés par un Mathias Heymann (la guerre) virevoltant. La guerre menace toujours l’homme. Un premier mouvement marqué par l’importance du groupe, un peu brouillon au début.

A ce tableau entièrement masculin se succèdent Eté et Automne, où principes féminins et masculins se complètent. Les couleurs bleutées, les tutus légers et les pas de deux m’ont rappelé certains passages de Mort à Venise

Le quatrième mouvement, qui commence sans musique, marque selon moi le véritable point faible de ce ballet… et perd une partie des spectateurs. Bien qu’adepte des trios, je n’ai pas été convaincue par ce trio Paquette / Bullion / Abbagnato.

Heureusement, Isabelle Ciaravola (l’Ange) danse ensuite avec une grâce et une légèreté, renforçant le côté évanescent de son personnage…

Ce que me conte l’Amour propose un magnifique tableau rouge pourpre qui laisse cependant l’Homme souvent seul… une très belle réflexion sur la quête de l’amour et son idéalisation… Une scène finale magnifique malgré quelques vacillements sur le côté droit…

La musique de Mahler, malgré des cuivres parfois trop forts, se fait tour à tour puissante, douce, câline presque…

Une alliance réussie entre musique et danse…

Et vous, vos impressions sur cette Première et sur le ballet?

2 réflexions sur “Première de la 3° symphonie de G. Mahler de J. Neumeier : quand l’alliance de la musique et de la danse frôle la perfection…

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