Jusqu’au 18 septembre 2016, le magnifique hôtel de Caumont, fraîchement rénové, accueille une exposition sur le peintre anglais, sur le thème de la couleur.
L’occasion également de découvrir cet hôtel particulier aixois du XVIII°s conçu par l’architecte Robert de Cotte et dont le restaurant situé dans les beaux salons restaurés applique le même type de carte que celui de Jacquemart André (on sent l’empreinte de Culturespaces). Les salades ne s’appellent pas Vigée Le Brun ou Bellotto comme à Paris mais La flûte enchantée… hommage indirect au festival lyrique qui se tient chaque année dans cette belle ville d’Aix.
Revenons à l’expo Turner. Je l’aurais peut-être davantage appréciée si je n’avais pas eu ma twin connection sur les bras, en train de dénombrer vaches, chevaux, bateaux… dans les tableaux de Turner.
L’exposition est d’une grande qualité mais je m’attendais à trouver davantage de tableaux et me suis même demandée à un moment où ils avaient trouvé le visuel pour leur communication avant de trouver ledit tableau, à la fin de l’exposition.
Fils d’un barbier de Covent garden, Turner apprend seul la technique du dessin et de l’aquarelle. Son père accroche ses dessins en devanture et c’est ainsi qu’il se fait vite remarquer par des graveurs et architectes chez qui il devient apprenti. Attiré par les paysages, genre qui à l’époque n’occupe pas une place d’importance dans la hiérarchie académique de l’époque, il parcourt la Grande-Bretagne à pied, cheval ou en bateau.
Il rentre jeune à la Royal Academy, ce qui lui permet de se confronter également dès l’adolescence aux maîtres anciens. Il admire Le Lorrain, Poussin, Titien et Canaletto dont il apprécie le traitement des couleurs et des effets de lumière.
On découvre dans cette exposition, au demeurant pédagogique, l’importance de la formation de topographe de Turner dans sa perception des phénomènes météorologiques et des détails géologiques.
Ceux qui l’ignoraient découvrent aussi l’intérêt de Goethe pour la couleur, les critiques auxquelles fit face Turner, notamment pour son amour de la couleur jaune, que ses détracteurs appelaient « fièvre jaune ».
Une exposition composée de nombreuses études et de magnifiques aquarelles et de quelques sublimes tableaux, à découvrir si vous êtes de passage en Provence.
Hôtel de Caumont – centre d’art – Aix en Provence
Jusqu’au 18 septembre 2016