La Cité interdite au Louvre: une exposition conçue de façon étrange…

Si vous aimez la Chine, les peintures de chevaux, les costumes d’apparat… courez au Louvre.

Mais ne cherchez pas une explication rationnelle à la façon dont l’exposition a été « montée ».

Je m’explique.

L’exposition La Cité interdite au Louvre empereurs de Chine et rois de France, ou pour reprendre de mémoire les caractères chinois traduits par mon amie  » l’entrebâillement d’un lieu longtemps fermé », a été installée dans la partie du Louvre consacrée à son histoire à travers les siècles. S’y côtoient donc, dans les salles d’histoire du Louvre, les fondations des Etats français et chinois dans un joli « bazar ». Seul le début de ce parallèle est convaincant: les enluminures anciennes côtoient des documents chinois et forment un ensemble réfléchi. Malheureusement, le parti pris devient très vite artificiel et j’ai alors choisi de me concentrer sur les objets chinois, lasse d’essayer de comprendre…

De très beaux chefs oeuvres sont venus de Chine et notamment la peinture très détaillée d’un des voyages d’un des grands empereurs chinois dans ses Provinces: de droite à gauche, on passe de l’espace clos des femmes et des enfants à l’ouverture des terrains d’entraînement masculins. L’aspect minutieux des dessins et les couleurs employées rendent cette oeuvre très belle.

On y voit également au XVIII°s l’Empereur chinois Yong Zheng (1678-1735) représenté portant perruque et costume occidental. Cet aspect est moins connu que l’influence des chinoiseries dans les cours européennes, comme en Autriche avec les cabinets en laque chinoise de Schönbrunn.

La Cité interdite est même reconstituée dans la 2° partie de l’exposition, ce qui m’a rappelé mon séjour chinois en 2009.

Les amateurs de chevaux ne seront pas déçus: leurs portraits grandeur nature sont à l’honneur dans la dernière partie de l’expo…

Une très belle exposition qui aurait gagné à ne pas s’inscrire dans un pseudo rapprochement…

4 réflexions sur “La Cité interdite au Louvre: une exposition conçue de façon étrange…

  1. Si l’on traduit mot à mot le titre chinois de l’expo, un jeu de mots apparait: « Lourde » « Porte » « Légèrement » « Ouverte », mais ton interprétation est certainement du meilleur français. D’où le dilemme des traducteurs…

  2. D’ailleurs, le mot chinois « Lourde » peut signifier « Nombreuse ». Dans ce contexte, « de nombreuse portes » représente la cour, un lieu doté de « nombreuse » portes « lourdes ».

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