American Dream?

Alors que mon séjour nord-américain entame sa dernière partie, je voulais vous faire partager mes réflexions sur les Etats-Unis (Chicago et Côte Est).

Des interrogations qui m’avaient déjà interpellées lors de mes précédents séjours en 2002 et 2003.

1- Un rapport à la nourriture étrange

Bon déjà le mot food en anglais n’est pas terrible. Il y a quelque chose de profondément animal dedans. Mais rajoutez y free (gratuit) et plenty ( l’abondance ) et deux chiffres : 33% d’obèses et 33% de personnes en surpoids et vous avez selon moi une des clés de ce mal américain.

Il faut voir dans les bus ou sur les panneaux des autoroutes, les publicités qui proposent soit pour une somme très modique une grande quantité de nourriture supplémentaire, soit le second gratuit, ou de la nourriture gratuite pour les enfants… Une façon de pousser à la consommation qui existe aussi en France mais dans une moindre mesure.

Le land of plenty (pays d’abondance) se caractérise aussi par la création de certains concepts comme les bars à salades, mozzarella, jus de fruits, sandwiches où vous pouvez composer à votre guise votre repas.

Une liberté de choix que l’on retrouve dans la multitude d’assaisonnement de salade (dressing): au fromage, à l’huile, à la sauce tomate, type César…

Si j’apprécie beaucoup cette liberté qui évite la déception bien connue des mangeuses de salade face à une salade où quelques ingrédients disputent la place à une salade envahissante, j’ai davantage de mal avec la junk food et ses conséquences dans la rue et dans les transports… A Chicago, j’en étais à chercher les gens au gabarit normal…

2 – Un système de santé à deux vitesses

Un thème largement abordé dans les médias via la réforme du système de santé menée par le président Obama.

Reste qu’il y a toujours une différence entre ce que vous entendez et ce que vous voyez de vos propres yeux.

Il y a des choses que j’aurais préféré ne jamais voir peut-être: beaucoup de personnes d’une quarantaine d’années amputées, des dents complètement noires dépassant des bouches de certaines personnes, des yeux quasi aveugles faute de soins…  La liberté et le laisser-faire… mais à quel prix humain?

3 – Un rapport à l’immigration positif

Même si on peut s’interroger sur l’absence dans la Constitution d’une langue officielle et de la ghettosisation que cela peut entraîner , l’immigration est jugée positivement.

Qu’il s’agisse du musée sur l’immigration à Ellis Island, qui certes ne passe sous silence ni le communautarisme ni les réactions entraînées par une « immigration de masse », ou des campagnes dans le métro « born in Philippines, proudly American  » (né aux Philippines, fièrement Américain), la différence est vue positivement. On vous demande sans arrière pensée vos origines. Une curiosité bienveillante que j’avais également ressentie en Afrique du Sud…

4 – Une énergie impressionnante

Il y a quelque chose de revigorant dans l’air qui galvanise…. Un air berlinois et londonien (surtout) à New-York – un grain de folie, une excentricité – qui font passer Paris et la vieille Europe pour de belles endormies…

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