Les balletomanes et amateurs de culture habitués de ce blog seront sûrement étonnés par ce billet.
Diplômée de la rue Saint Guillaume, la mort de mon ancien Directeur m’a laissée K.O. Un peu comme celle de Philippe Séguin en janvier 2010. Les décès inattendus laissent toujours un arrière goût amer, telle une mauvais farce.
Albert Camus disait dans La Chute que ce n’est souvent qu’à la mort des autres qu’on prononce les compliments qu’ils auraient souhaités entendre de leur vivant. J’ai retenu la leçon…
Je n’écrirai pas une hagiographie de Richard Descoings. Je respectais cet homme et admirais ses talents de communicant mais ne suis pas d’accord avec toutes ses réformes. Il a cependant permis à des littéraires comme moi d’étudier, par exemple, à côté des cours d’économie et de droit, « les relations entre la musique et le pouvoir en Autriche » (en allemand svp), « la littérature du Sud des Etats-Unis » (en anglais) ou de suivre des cours d’histoire de l’art ou portant sur l’opéra (en anglais et en italien)…
L’éclectisme de notre formation a permis aux étudiants de suivre leur chemin, qu’il soit classique (affaires publiques, finances), semi classiques ( les parcours sus-mentionnés plus des cours n’ayant rien à voir) ou totalement différents (management de la culture ou du sport…). En « dépoussiérant la vieille Dame » il a permis à cette école une ouverture sur le Monde.
Pour ces raisons, je souhaitais lui rendre hommage…
Je partage ta tristesse et celle des autres « Sciences-Potiches », un terme que je préfère aux Sciences-Pistes ». Respect à notre directeur et condoléances à sa famille et ses amis. Même si ses réformes ont commencé à être appliquées pour la promo après la mienne, je les approuve globalement. Et j’avais aussi des enseignements d’ouverture bien sympas comme celui sur les réalisateurs allemands qui ont fui le nazisme à Hollywood, cours en langue étrangère, ou celui ou on a créé un site Web d’informations politiques.