Alceste de Glück: un opéra poignant porté par l’inteprétation de Sophie Koch

Que retenir de la Première d’Alceste de jeudi dernier? A titre personnel j’y allais avec une amie qui entrait pour la première fois à l’Opéra… Du point de vue artistique, Alceste est un opéra poignant, un chant d’amour de deux époux qui veulent se sacrifier l’un pour l’autre et ne sauraient vivre l’un sans l’autre. La reine Alceste (Sophie Koch) se sacrifie que pour son mari Admète (Yann Beuron) soit guéri… qui lorsque découvre la réalité veut à son tour être sacrifié… avant qu’un happy end tardif ne les sauve tous deux. Voici pour le canevas, assez maigre au demeurant. … Continuer de lire Alceste de Glück: un opéra poignant porté par l’inteprétation de Sophie Koch

Hänsel et Gretel d’Humperdinck à Garnier: entre rêve et réalité…

Samedi 27 avril 2013 – Palais Garnier – Märchenoper en 3 tableaux (1893) Musique d’E. Humperdinck (1893), livret d’A. Wette d’après le conte des Frères Grimm Il y avait quelque chose d’étrange, voire de déplacé, d’appartenir à ce public qui écoutait les lamentations d’Hänsel et Gretel qui, le ventre vide, soupirent après quelque nourriture autre que du pain sec… Comme dans beaucoup d’opéras me direz-vous… Voici déjà ce que j’écrivais en octobre 2011 sur Egisto (1646) où « les serviteurs Zanni et Coviello meurent de faim et l’expriment de façon assez imagée, allant même jusqu’à imaginer leur épitaphe. Cet intérêt pour la nourriture annonce notamment … Continuer de lire Hänsel et Gretel d’Humperdinck à Garnier: entre rêve et réalité…

Châtelet à l’heure asiatique : Jiuta et Le Pavillon aux pivoines

Il y avait 2 spectacles que je voulais voir à Châtelet cette année : Jiuta et Le Pavillon aux pivoines. C’était chose faite dimanche soir… Le premier est japonais, le second chinois. Le seul point commun dans la version présentée au Châtelet : la présence du « trésor national vivant » japonais: Tamasaburo Bando dans des rôles féminins, principe de l’onnagata. Un véritable monstre sacré… Dans les 2 cas, il y avait un côté lost in translation… des cultures si lointaines  pour un univers très poétique…. Ayant laissé tomber les sous-titres pour Jiuta, je me suis concentrée sur la danse de Tamasaburo Bando. Des 3 solos j’ai préféré le dernier, … Continuer de lire Châtelet à l’heure asiatique : Jiuta et Le Pavillon aux pivoines

Retour sur la Première de la Khovantchina (1886) le mardi 22 janvier 2013…

C’est une soirée dont on sort K.O. debout… Une soirée qui oscille entre la splendeur rouge et or de la mise en scène d’Andrei Serban et la brutalité des rapports humains : brutalité des gardes vis-à-vis du peuple, des hommes vis-à-vis des femmes, des vieux croyants vis-à-vis des autres Russes. Chaque personnage passe du statut de victime à bourreau tout au long de l’opéra. Seule Marfa (Larissa Diadkova) garde une certaine pureté et son amour sans espoir pour le prince Andrei Khovanski (Vladimir Galouzine) la rend profondément humaine. C‘est une pièce qui apparait à première vue dominée par les hommes… malgré … Continuer de lire Retour sur la Première de la Khovantchina (1886) le mardi 22 janvier 2013…

Médée de Charpentier: l’écouter en fermant les yeux?

Vendredi j’étais à la Première de Médée de Charpentier (direction Emmanuelle Haïm). Un choix de spectacle étrange pour la jeune Maman que je suis… et ce d’autant que je ne m’attendais pas à voir sur scène les enfants de Médée, en l’occurrence 2 enfants modèles en jupe plissée et pantalon de ville, bien proprets… directement sortis d’une pub Kinder des années 60 ; ) Si je n’ai pas fait partie de ceux qui ont sifflé Emmanuelle Haïm à la fin, j’ai par contre copieusement hué le metteur en scène Pierre Audi et le scénographe Jonathan Meese. C’est à cause d’individus de cet acabit que je … Continuer de lire Médée de Charpentier: l’écouter en fermant les yeux?