J’ai lu hier un article intéressant du Monde sur cet opéra. Aimant le baroque, j’ai sauté sur l’occasion et vais donc voir ce soir l’Egisto de Marco Marazzoli et Virgilio Mazzocchi à l’Athénée.
L’Athénée, un théâtre que j’aime beaucoup, situé dans le 9° près des grands magasins et où j’ai pu voir aussi bien en septembre 2004 une pièce très crue sur les relations hommes femmes Quartett d’Heiner Müller que Giorni Felici (Oh les beaux jours! en français) de Samuel Beckett en avril 2006 ou Voyage en Sicile de Luigi Pirandello en février 2008.
Un théâtre auquel je suis donc fidèle dans le temps à défaut de l’être de façon régulière ; )
Des pièces modernes et bien jouées, soulevant de nombreux problèmes philosophiques.
Y voir donc ce soir une pièce baroque relève un peu pour moi de l’exploit et de l’étonnement.
Revenons-y donc à l’Egisto.
1° question qui fait rage parmi les spécialistes: est-ce ou non le premier opéra italien joué en France ?
La Finta Pazza de Giulio Strozzi représentée en France en 1645 n’ayant pas été chantée – certains passages étant parlé – dans son intégralité, on peut dit que oui l’Egisto est bien le premier opéra italien à avoir été techniquement chanté en France.
2° question : De quoi ça parle ? D’amours de Dieux et de nymphes contrariées ? De héros grecs revenant dans leur pays ? Que nenni !!
Certes son titre original Chi soffre speri (Que celui qui souffre espère) pourrait laisser craindre un opéra tragique. Il s’agit semble -t-il d’un opéra bouffe, le premier au demeurant – s’étant affranchi de toutes les règles…
D’après le dossier de presse de l’opéra, l’Egisto « met en scène pour la première fois dans l’histoire de l’opéra des personnages de la Commedia dell’Arte et des figures de la vie italienne contemporaine ».(…) « Écrit par Giulio Rospigliosi, cardinal et futur pape, le livret présente une intrigue complexe autour d’un noble ruiné mais fier, amoureux d’une riche veuve ».
Je vous en dirai plus demain…
Merci pour l’article dont j’ai apprécié la lecture!